Dans le cadre de la loi pour une république numérique, les parlementaires ont décidé d’encourager l’open source sans pour autant l’imposer, notamment dans les administrations françaises, laissant ainsi la porte ouverte à une utilisation hybride. Il faut néanmoins souligner que certaines administrations font déjà appel à l’open source. C’est le cas notamment de la gendarmerie nationale qui a préféré migrer ses ordinateurs vers Linux. Le secteur privé n’est pas en reste, puisque de grandes entreprises comme Airbus, Intel, Société Générale, PSA ou encore Renault ont compris l’importance des solutions open source et les ont très largement intégrées dans leur IT. Explications…
Un élan collaboratif prometteur
Le recours à l’open source a prouvé son bien-fondé en France et les besoins en compétences sont ainsi très importants. A contrario, l’offre de formations sur le territoire est peu développée. L’Open Source School est à ce jour la seule école entièrement dédiée à l’open source. Certaines autres écoles d’informatique proposent elles aussi des formations en logiciels libre dans le cadre de cursus de spécialisation.
Aujourd’hui, le paysage open source regorge de solutions collaboratives qui répondent pratiquement à tous les besoins. L’open source présente certes un intérêt financier, dans le sens où il affranchit les entreprises de leur dépendance vis-à-vis des éditeurs traditionnels, même si son intégration implique toutefois un coût parfois important ainsi que certains changements structurels.
L’open source plus souple que le logiciel propriétaire
Par ailleurs, l’open Source offre beaucoup plus de liberté sur le plan financier, ainsi qu’une grande souplesse en termes de choix de la version, de la migration et de la relation souhaitée avec les partenaires. Même en matière de cyber-sécurité, il s’avère que l’open source n’est pas plus exposée que le logiciel propriétaire. Le même niveau de vigilance s’impose aussi bien pour les logiciels propriétaires que pour les solutions open source.
Pour que ces solutions évoluent et soient profitables à toute la communauté, il est de la plus grande importance pour les développeurs de prendre part à cet élan. Cette contribution est d’autant plus salutaire qu’elle renforce l’e-réputation des développeurs, leur apprend à s’améliorer, leur permet une meilleure compréhension des outils et les met en contact direct avec les principaux acteurs des différents projets. Certains développeurs essaient de dégager du temps pour travailler sur des projets communautaires. D’autres contribuent à titre personnel chez eux le soir. En France, le secteur devrait encore embaucher à tour de bras en 2017, pour le plus grand plaisir des passionnés de l’informatique collaborative !